Journée d'info sur la reconstruction mammaire à l'hôpital Erasme en ce mois d'octobre rose

L'hôpital Erasme organise vendredi une session d'information et d'échange sur la reconstruction mammaire à l'occasion du BRA Day (Breast Reconstruction Awareness Day), qui s'inscrit dans le mois «d'octobre rose» internationalement dédié à la lutte contre le cancer du sein. Si recourir ou non à une reconstruction après l'amputation d'un sein résulte d'un choix personnel, une information complète à ce sujet n'est pas toujours disponible, pointent les acteurs de la santé.

Quel est le meilleur moment pour effectuer une mastectomie? Quelles sont les méthodes d'ablation? Qu'entend-on par reconstruction autologue (via les propres tissus de la patiente) ou avec une prothèse? 

Près de 70% des femmes qui peuvent prétendre à une reconstruction mammaire après une chirurgie curative ne sont pas suffisamment informées des possibilités qui s'offrent à elles, selon plusieurs études. D'abord, parce que les médecins généralistes et les gynécologues, qui participent au diagnostic, ne sont eux-mêmes pas toujours bien informés, explique la docteure Vanessa Marron Mendes.

Ensuite, parce que «la priorité n'est généralement pas mise sur la reconstruction», poursuit-elle. "La question de la chirurgie plastique arrive en fin de parcours, souvent à la demande de la patiente, même si elle est plus fréquemment abordée à présent grâce à la mise en place de cliniques du sein, qui regroupent plusieurs spécialistes: gynécologues, infirmières spécialisées, psychologues, chirurgiens plasticiens..."

Outre les femmes qui ont souffert d'un cancer du sein, la journée d'information s'adresse donc également au personnel soignant mais aussi aux proches des patientes. «L'objectif est de donner un maximum d'information à un maximum de personnes», résume Vanessa Marron Mendes.

La séance aborde ainsi la question du remboursement des soins. «La reconstruction mammaire se divise en trois étapes: on s'occupe d'abord du volume et de la peau du sein opéré, ensuite de la symétrisation avec l'autre sein et enfin de la 'touche finale': la reconstruction du mamelon et le tatouage de l'aréole», énumère la spécialiste. «Lors de la symétrisation, les deux seins sont pris en charge par la mutuelle -ce que de nombreuses patientes ignorent. Quant au tatouage de l'aréole, il n'est malheureusement remboursé que si un médecin l'effectue.» De la main d'un praticien, le tatouage monochrome prend une trentaine de minutes, tandis qu'il faut au moins trois heures &agrav e; une tatoueuse spécialisée pour réaliser le dessin polychrome, parfois en 3D, d'un mamelon et de son aréole.

En Belgique, une femme sur neuf est touchée par la maladie à un moment de sa vie.

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