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Utilité de la détection du ganglion sentinelle dans les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou: state of the art

Utilité de la détection du ganglion sentinelle dans les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou: state of the art

[1. Service de Radiothérapie oncologique, CHU-UCL-Namur, site Sainte-Elisabeth, Namur; 2. Namur Research Institute for Life Sciences (NARILIS), Namur; 3. Service de Chirurgie ORL, CHU-UCL-Namur, site Godinne, Yvoir]   Le statut ganglionnaire est un facteur pronostique majeur dans les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou. Malgré les techniques d’imagerie actuelles, chez les patients ne présentant pas d’atteinte ganglionnaire clinique et radiologique (stadifiés cN0), le risque de micrométastases occultes est important. Ce risque impose un traitement cervical prophylactique, soit par chirurgie, soit par radiothérapie, impliquant des comorbidités non négligeables, y compris chez des patients réellement indemnes d’envahissement ganglionnaire. La recherche du ganglion sentinelle (GS), geste chirurgical mini-invasif, trouve un intérêt diagnostique grandissant dans les carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures. Son utilisation, par des équipes médicales expérimentées, est actuellement validée dans les carcinomes épidermoïdes de stade limité cT1-T2 N0 de la cavité buccale et de l’oropharynx, et permet une stadification ganglionnaire aussi fiable et précise que le curage cervical. En cas d’absence d’envahissement métastatique du ou des GS, un évidement cervical peut être évité. Une vigilance est par contre recommandée pour les tumeurs du plancher buccal où la proximité de la tumeur peut parfois masquer le(s) GS. L’application de la technique du GS dans les tumeurs de stade plus avancé, les tumeurs du larynx et de l’hypopharynx, ainsi que dans le domaine de la radiothérapie, reste expérimentale et doit se pratiquer uniquement dans le cadre d’études. Seuls les résultats d’études prospectives multicentriques pourront déterminer la place du GS dans ces indications cliniques.   Published ahead of print.

Ciblage des hémicanaux de connexines dans la prise en charge des métastases osseuses en cas de cancer du sein

Ciblage des hémicanaux de connexines dans la prise en charge des métastases osseuses en cas de cancer du sein

[Laboratoire de transmission du signal moléculaire et cellulaire, Département de Médecine cellulaire et Moléculaire, Leuvens Kankerinstituut, KU Leuven, Campus Gasthuisberg O/N-I]   La propagation de cellules cancéreuses aux tissus sains, tels que les os, est un phénomène courant et potentiellement mortel dans différents cancers agressifs, comme les cancers du sein. Cela dit, des travaux de recherche récents sur les ostéocytes ont montré que les hémicanaux de connexine 43 (Cx43), en tant que canaux ioniques endogènes de la famille des connexines, se comportent comme des facteurs antimétastatiques en libérant de l’adénosine triphosphate (ATP) dans le milieu extracellulaire. Ces canaux jouent manifestement un rôle majeur dans l’activité antimétastatique déjà connue des bisphosphonates. Ces médicaments, employés dans le traitement de l’ostéoporose et d’autres maladies osseuses, et utilisés comme thérapie adjuvante dans le cadre du traitement des cancers du sein, peuvent favoriser l’ouverture des hémicanaux de Cx43 et, de ce fait, la libération d’ATP. Ces hémicanaux peuvent aussi être activés par des facteurs physiologiques, comme les stimuli mécaniques engendrés par les mouvements. Les hémicanaux de Cx43 endogènes présents dans les ostéocytes constituent donc une importante cible thérapeutique pour la prévention des métastases osseuses.   Published ahead of print.

Points d’attention dans le cadre du développement d’une nouvelle génération d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaires

Points d’attention dans le cadre du développement d’une nouvelle génération d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaires

Département d’Innovations et d’Essais Précoces (DITEP), Gustave Roussy Cancer Centre, Villejuif, France   Dès le 19e siècle, Virchow affirmait que les tumeurs pouvaient être fortement infiltrées par des cellules immunitaires. Quelques années plus tard, Coley tentait de traiter des patients atteints d’un cancer au moyen de produits bactériens. Toutefois, il aura fallu attendre 2010 pour que le premier inhibiteur de points de contrôle immunitaire, l’ipilimumab (anti-CTLA4), reçoive l’approbation de la FDA et de l’EMA, des études ayant démontré que quelques injections d’ipilimumab permettaient d’induire un contrôle à long terme de la maladie chez des patients souffrant d’un mélanome métastatique. Depuis, l’ipilimumab est de plus en plus supplanté par divers anticorps anti-PD(L)1, ces derniers ayant prouvé leur efficacité dans près de 20 types de tumeurs différents. Même si un grand groupe de patients reste résistant à cette forme de traitement, de nombreuses nouvelles immunothérapies pourraient encore être mises au point. Ainsi, plusieurs anticorps dirigés contre des membres de la famille des récepteurs du TNF, comme l’anti-OX40, sont actuellement en cours de développement. Cet article décrit les possibilités que pourraient offrir ces options thérapeutiques prometteuses à l’avenir.   Published ahead of print.

Les JAK kinases comme cibles dans les hémopathies malignes

Les JAK kinases comme cibles dans les hémopathies malignes

[1. Institut de Duve, UCL, Bruxelles; 2. Ludwig Institute for Cancer Research, Bruxelles; 3. Service d’Hématologie, Clin. Univ. St-Luc, UCL, Bruxelles]   L’activation constitutive de la voie JAK-STAT est observée dans la majorité des syndromes myéloprolifératifs ainsi que dans une proportion significative d’autres néoplasmes hématologiques. Les altérations génétiques sous-jacentes sont de nature hétérogène (mutations ponctuelles, surexpression, rares translocations) et peuvent affecter les divers composants de la voie (récepteur, JAK, STAT, régulateurs négatifs), engendrant une multitude de mécanismes d’activation de la voie. D’un point de vue thérapeutique, cette complexité peut être surmontée par l’exploitation du nombre limité de protéines JAK kinases (JAK1, 2, 3 et TYK2). Les inhibiteurs de JAK sont actuellement utilisés dans le traitement de certains syndromes myéloprolifératifs et sont engagés dans des essais cliniques afin d’élargir leur spectre d’indications. Néanmoins, étant donné le rôle interconnecté des différents membres de la famille des JAK au sein de l’hématopoïèse et l’immunité, le manque de sélectivité de ces inhibiteurs limite fortement leur fenêtre thérapeutique. C’est pourquoi de nouvelles stratégies sont en cours d’investigation. La combinaison synergique d’inhibiteurs de JAK avec d’autres molécules ciblant des effecteurs en aval est une alternative thérapeutique prometteuse.   Published ahead of print.